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Elle est jeune, belle et intelligente. Si Ekia Badou a été choisie pour remplacer Robert Brazza sur la radio africaine, pendant sa période de maladie, c’est parce qu’elle en a vraiment les capacités. Diplômée l’IPJ (Institut Pratique de Journalisme), la 3e meilleure école de journalisme en France, après un cursus universitaire soldé par une Maîtrise en sciences politiques et toujours en quête de savoir, Ekia a aussi suivi des cours en médiation culturelle. ‘’En réalité, je voulais passer des concours pour l’Unesco ou l’Onu, pour me spécialiser en communication dans des organismes internationaux.’’ Dit-elle pour expliquer tout son parcours et les autres formations qu’elle ne cesse d’accumuler.

Son entrée à Africa N°1

Pigiste sur Africa N°1 depuis 2005, Ekia Badou s’est fait déjà remarquer à travers ses chroniques et ses reportages. Avec cette expérience, son entrée sur la station de radio n’a pas été difficile. Elle explique en ces termes : ‘’Quand j’ai appris qu’il y avait une animatrice qui serait en congés de maternité pendant le mois d’août, j’ai passé le test comme plusieurs personnes afin de la remplacer pendant cette période. J’ai été la meilleure et j’ai été retenue’’. Ainsi à la fin de son contrat, la direction de la radio lui a demandé si elle pouvait remplacer Robert Brazza, souffrant. Depuis le mois de septembre 2013, Ekia Badou anime l’émission ‘’Africa Sound’’ sur Africa N°1. ‘’J’ai été très honorée de remplacer Robert Brazza. J’étais même très surprise. Je ne veux pas travailler sur la maladie de quelqu’un. Ce n’est pas agréable et il le sait très bien. Lui c’est le wikipedia de la musique africaine.’’ Dit-elle. Cette émission étant dédiée au top de la musique africaine, elle reçoit des grandes pointures de la musique. Et aussi des artistes talentueux mais pas très connus du grand public. C’est vrai que remplacer Robert Brazza n’est pas chose aisée pour une jeune animatrice, mais avec le soutien de son entourage et même de Robert, Ekia réussi à imposer sa marque.

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Un amour pour la communication et la culture.

Avec son bagage intellectuel consistant, Ekia a choisi de se spécialiser en communication et culture. Attachée de communication de plusieurs basketteurs américains, Ekia a sa propre structure. En bonne africaine, Ekia Badou a développé un véritable amour pour la culture. ‘’Je suis pour des liens interculturels, le brassage culturel. J’ai participé par exemple à la

création d’un festival francopalestinien. Car par la culture, on peut faire passer des messages et changer les mentalités qui sont parfois très coincées. Et j’ai beaucoup voyagé par mes études. J’ai fait un an à Madrid ; j’ai vécu aussi au Texas, ce qui m’a permis de m’intéresser aux cultures du monde. J’ai travaillé au ministère de la culture à Tel- Aviv, en Israël. Je pense que par la culture, il est possible de décrispe certaines situations et mieux se faire connaître.’’ Soutient celle qui envisage produire une émission télé qui parlerait de l’Afrique autrement, avec le côté jeune et urbain.

Ekia Badou, citoyenne du monde !

Avec son beau teint d’ébène, Ekia est le produit d’un vaste métissage. Ce métissage culturel et religieux, loin de la desservir, l’a au contraire enrichie à différents nivaux. Née en Bretagne, dans le terroir français, d’un père ivoirien, Ekia explique ici ses origines de sang-mêlé : ‘’Du côté de mon père, je sais que ma grand-mère est originaire d’Abengourou et mon grand- père vient de Bondoukou et Bouaké. Du côté maternel, ma grand-mère est du Banganté un peuple Bamiléké du Cameroun ; Et mon grand-père est Kikongo, sur les rives du fleuve Congo’’. A la question de savoir comment elle vit ce métissage, Ekia répond ceci :‘’Toute petite, je me suis sentie rejetée. Quand je venais en Côte d’Ivoire, j’étais hyper-vexée parce qu’on me disait que je n’ai pas les jambes de la région.


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Et quand j’allais au Cameroun, on me disait que je n’ai pas la beauté de ma famille. Me sentant rejetée de partout, du coup je me suis renfermée. Je me disais que j’étais Française ! Et là encore, les Français me demandaient mes origines. Finalement je me sens citoyenne du monde. Je me fais une identité qui est afropéenne, ou afropolitaine.’’ Ce métissage dont elle issue lui a permis également un brassage religieux. ‘’Petite, je faisais du catéchisme, j’ai été élevée par un pasteur, j’ai de la famille musulmane et dans ma famille aussi il y a quelque Juifs. Et c’était vraiment très intéressant’’. Révèle-t-elle.

Fan de zouglou !

 Si Ekia Badou est née sur les bords de la Seine et n’a foulé le sol ivoirien que 5 fois, elle n’en demeure pas moins au courant de l’actualité musicale ivoirienne. ‘’Concernant la musique ivoirienne, je suis de l’ancienne école. J’aime tellement le zouglou, je suis zouglouphile à fond ! Par contre le coupé-décalé, c’est avec modération. Parce que je trouve qu’il y a des artistes qui ne disent rien de bon malgré leur belle voix.

 Alors que le zouglou a de bons messages et de bonnes mélodies avec des artistes comme Yabongo Lova, Soum Bill, Poignon, Yodé & Siro et bien d’autres. J’aime bien. Actuellement j’ai un gros coup de coeur pour les Zouglou Makers que j’ai rencontrés lors du Masa’’.

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Journaliste, conseillère en communication et blogueuse. Avec Miss Cotton, il sera question de voyages, lifestyle, expériences de vie, mode et beauté.

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